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  • Campagne “Pauvreté zéro”

    Pourquoi cette campagne ?
    La pauvreté est une atteinte aux droits de l’homme de millions de personnes dans le monde entier et c’est une réalité que nous vivons de plus en plus près de nous en Espagne, en Andalousie et à Grenade, où les indices de pauvreté ne cessent d’augmenter.

    Grenade contre la pauvreté

    On recense à Grenade 105.000 chômeurs et 60.000 familles en situation de pauvreté. Dans toute l’Andalousie, 2,5 millions de personnes sont pauvres (30% de la population) et 300.000 vivent dans une situation de pauvreté extrême. En Espagne, 10,5 millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté (21,8% de la population nationale) alors que la pauvreté extrême touche 3 millions de personnes (selon des données de Caritas). Dans le monde, 1,3 milliards de personnes vivent dans la pauvreté extrême et 1 personne sur 8 souffre en permanence de la faim.
    Nous vivons une crise mondiale prolongée et aux multiples facettes (financière et économique, politique, environnementale, alimentaire, énergétique, culturelle et de valeurs). L’accaparement et la concentration des richesses par une minorité de la population représentent une menace globale qui implique l’appauvrissement de la majorité et la destruction de la planète.
    La richesse extrême provoque la pauvreté, un constat que confirment les données suivantes. La moitié des revenus mondiaux sont dans les mains de 10% de l’humanité. Durant les 20 dernières années, 1% des personnes les plus riches de la planète a vu augmenter ses revenus de 60%. Les 240 milliards de dollars de revenus nets des 100 personnes les plus riches du monde suffiraient pour en finir quatre fois avec la pauvreté extrême, selon un rapport d’Intermón Oxfam “En finir avec les inégalités”.
    La réduction des dépenses et la privatisation des services publics (santé, éducation, logement), la perte de droits sociaux et des politiques en faveur des personnes handicapées, l’accaparement de terres, la privatisation de biens communs comme l’eau, la destruction de l’environnement, l’inégalité des sexes, le boycott des protestations sociales et des revendications justes par l’intimidation, l’absence de contrôle démocratique sur les politiques publiques, entre autres, sont des sources de pauvreté et d’inégalité. Dans le domaine de la Coopération au Développement, les réductions drastiques et disproportionnées des subventions et des dépenses nuisent à la satisfaction des droits vitaux de millions de personnes et font obstacle à l’atteinte des Objectifs du Millénaire.
    Il est impossible de vaincre la pauvreté et les inégalités sans aborder le thème de l’accumulation de la richesse, de la spéculation et du gaspillage. Pour lutter de manière efficace contre la pauvreté, nous devons créer un monde juste et durable, dans lequel hommes et femmes puissent exercer à parts égales leurs droits et vivre sans violence ni inégalités. Par conséquent, la solidarité et la justice globale, le respect et la promotion des Droits de l’Homme, Économiques, Sociaux, Culturels et de l’Environnement, sont une question de justice, une obligation incontournable des gouvernants et un droit de tous les citoyens du monde.

    CAMPAGNE PAUVRETÉ ZÉRO GRENADE
    La Journée Internationale pour l’Élimination de la Pauvreté s’est tenue le 17 octobre sous le slogan “Agissez contre la richesse qui appauvrit !”. Toute une semaine de mobilisations et d’actions ont été mises en place par diverses organisations de la Plateforme de Coordination des ONG de Grenade (CONGRA), appartenant au groupe d’Éducation pour le Développement et la Communication, parmi elles la FISC, pour sensibiliser la population de Grenade.
    Le lundi 14 octobre, une intervention dans le tout nouveau programme de radio Surtopías de la CAONGD, la Plateforme de Coordination Andalouse, a servi à annoncer les journées qui allaient être organisées autour de la Campagne Pauvreté Zéro en Andalousie.
    Le jeudi 17 octobre, une conférence de presse a été organisée pour les médias à la Fondation Euroárabe et un programme de radio, “Ángeles entre nosotros”, (des anges parmi nous) de Caritas, a été enregistré.

    Le vendredi 18, on a pu assister au Mercao Social y Cultural de Grenade-Ágora, à la projection du documentaire “La voz del viento” (la voix du vent). Ce documentaire décrit un voyage réalisé par Carlos Pons (directeur) et Jean-Luc (un agriculteur français) de Marseille jusqu’à Grenade, au cours duquel ils visitent divers projets en rapport avec la permaculture, la pensée et l’action, dans une perspective de respect et d’amour pour la vie. Dans chaque endroit visité, les deux voyageurs remettent ou échangent des graines et parlent avec les créateurs de chaque projet. Le public a été assez nombreux et, après la projection, Daniel, un agriculteur d’Ecovalle (l’association qui regroupe les agriculteurs et les consommateurs de produits écologiques de la Vallée Lecrin) et Fernando López Castellano (professeur d’économie à l’Université de Grenade et auteur de plusieurs ouvrages sur la pauvreté et l’émigration) ont pris la parole pour extrapoler le thème du documentaire à la pauvreté et nous montrer les multiples projets existants de ce type d’agriculture alternative qui récupère les terres abandonnées et la consommation responsable.
    Pour clôturer la Campagne, plusieurs activités ont été organisées le samedi 19 sur l’esplanade du Palais des Congrès . ateliers de percussion, bracelets, jeux coopératifs, travaux manuels, exposition de photographie “SOS PACHAMAMA, LA MADRE TIERRA ESTÁ EN APUROS” et une chasse au trésor contre la pauvreté ont agrémenté la matinée des petits comme des grands, en se faisant l’écho de la REBELLION DE GRENADE CONTRE LA PAUVRETÉ. Une master class de Fitness et la lecture du “Manifeste contre la pauvreté” ont mis un point final à ces journées.

    FISC a bénéficié de l’aide de 17 bénévoles et de deux institutrices pour la préparation des journées et le déroulement des activités. Un groupe d’enfants du projet de la Compagnie de Marie, la “Escuelita”, de la Zone Nord de Grenade (Quartier de la Paz) ont pu profiter aussi d’une matinée pleine d’activités de sensibilisation contre la pauvreté.
    Notre groupe d’Éducation pour le Développement et la Communication de la CONGRA est très heureux et satisfait des résultats de ce travail en équipe. Nous pensons qu’il y a beaucoup à faire et qu’entre tous, nous pouvons y arriver : “Agissez contre la richesse qui appauvrit”

  • La alegría del voluntariado

    Siempre se dice que no hay nada comparable a lo que se recibe ejerciendo el voluntariado en los países más necesitados. Pilar Martín, Voluntaria de Fisc nos cuenta su propia experiencia en Nueva Vida. Nicaragua.

    Me llamo Pilar Martín Casalderrey, -algunos me llaman Pilaja-  tengo 62 años, estoy jubilada de la docencia pública y soy voluntaria de la FISC en la ONG REDES DE SOLIDARIDAD en Nicaragua.  (enlace).

    Redes está ubicado en Ciudad Sandino, a una hora en bus desde Managua, es una ciudad muy joven; Nueva Vida es el barrio en el que Redes desarrolla su trabajo con una población marginal y de extrema pobreza según todos los parámetros.

    Para celebrar mi jubilación ocurrida en septiembre del 2011 me apunté a este voluntariado durante todo el año 2012.

    Mi tarea durante ese año fue la de apoyar y asesorar al centro escolar de Redes de Solidaridad en algunos cambios que la institución consideraba necesarios. También durante ese año fui profesora de 7° grado (equivalente a 1° Enseñanza Secundaria Obligatoria en el actual sistema español) en el colegio “San Francisco Xavier” de la Compañía de María en Ciudad Sandino.

    Mi experiencia fue muy satisfactoria, en ella -como era de esperar- hubo de todo: momentos gozosos, duros, desagradables, de soledad, de risas, de intenso trabajo, felices… y sobre todo de descubrimiento, descubrimiento de mí misma, de los demás, de lo que me rodea y de unas realidades con las que nunca había convivido y que me tienen totalmente atrapada.

    Barrio Sandino Nicaragua
    Barrio Sandino Nicaragua

    He tenido ocasión de contactar con la pobreza de una manera real; la he visto  en mis colegas docentes y eso me ha impresionado más todavía; he vivido con menos cosas y comodidades que en España pero son muchas si me comparo con los de alrededor y eso me hace sentirme afortunada y agradecida a la vida que me ha tocado.

    A veces me costaba y cuesta entender, aceptar y asumir las diferencias de modo y ritmos de trabajo, de vida… y caigo en el error de pensar que lo correcto, eficaz y bueno es lo que yo sé hacer o el modo en que lo hago, pero me recuerdo a mi misma que he venido a compartir y vivir.

    En este tiempo he conocido a muchas personas con una mirada sobre el mundo diferente de la mía y eso me ha hecho crecer y vivir en el más amplio sentido de la palabra. Algunas de esas personas son ya una parte importante en mi vida.

    Volví a España en enero de 2013, pero después de 8 meses he decidido regresar a este país y a estas gentes que me tienen agarrado el corazón. Estoy contenta, para mí es la mejor manera de vivir esta nueva etapa de mi vida de manera diferente a lo vivido hasta ahora, por lo que supone de riesgo, novedad, diferencia. Podría decirse que he encontrado mi lugar en el mundo para esta década de los 60 años.

    Mi idea es continuar en 2014 pero no sé lo que me depararán las Parcas pues como dice el poeta latino Virgilio “sic volvere Parcae” así lo tejieron las Parcas.

  • The Joy of Volunteering

    People say that nothing compares to the rewards of volunteering in the countries that need it most. Here Pilar Martín, a FISC volunteer, tells us about her own experience in Nueva Vida, Nicaragua.

    My name is Pilar Martín Casalderrey, but people call me Pilaja. I am a 62-year-old retired public school teacher and I volunteer for FISC: I work with the NGO REDES DE SOLIDARIDAD (‘Networks of Solidarity’) in Nicaragua. (Link).

    The headquarters of Redes is in Sandino City, an hour-long bus ride from Managua. Sandino is a very young city, home to a neighbourhood called Nueva Vida, where Redes works with a marginalised population living in extreme poverty.

    To celebrate my retirement in 2011, I decided to complete a year-long volunteer experience, which began in 2012.

    My responsibilities that year included working with the school run by Redes de Solidaridad by assisting and advising them in implementing changes that the institution had seen a need for. I also worked as a seventh grade teacher (the seventh grade is comparable to year 1 of secondary school in the Spanish school system) at San Francisco Xavier School, run by the Company of Mary Our Lady in Sandino City.

    The experience was very rewarding. As you might expect, I experienced many different things: there were enjoyable moments, challenging ones, unpleasant moments, lonely ones, moments full of laughter, of hard work, of happiness . . . and above all, there were moments of discovery—I learned so much about myself, about others, about what’s happening around us and about a world I had never experienced before, one that has captured my heart.

    Barrio Sandino Nicaragua
    Barrio Sandino Nicaragua

    As a volunteer I saw real poverty with my own eyes; I saw it in my fellow teachers, which had a great impact on me. I lived with fewer possessions and comforts than I had in Spain, but I had so much compared to the people around me, and that makes me feel lucky and very thankful for the life I have been given.

    Sometimes it was—and is—hard for me to understand, accept and adapt to the local lifestyle and pace of life and work  . . . and I find myself making the mistake of thinking that my way of doing things is better, more efficient, but then I remind myself that I’m here to share and learn and live.

    During my time as a volunteer I have come into contact with many people whose world views are different from mine; meeting them helped me grow, to learn to live life to the fullest. Some of them are now a big part of my life.

    I returned to Spain in 2013, but eight months later I decided to return to the country, to the people, that I hold so dear to my heart. I’m happy; I’ve found my path for this new stage of my life, one that gives me the opportunity to take risks, to live new and different experiences. I’ve discovered that this is I want to do with my sixties.

    I plan to continue in 2014, but of course you never know what the future has in store for you. In the words of Virgil, sic volvere Parcas: so spin the Fates.

  • La joie d’être bénévole

    On dit toujours qu’il n’y a rien de comparable à ce qu’on reçoit lorsqu’on est bénévole dans les pays les plus pauvres. Pilar Martín, bénévole de Fisc, nous raconte sa propre expérience à Nueva Vida. Nicaragua.

    Je m’appelle Pilar Martín Casalderrey -certains m’appellent Pilaja-, j’ai 62 ans, je suis retraitée de l’enseignement public et bénévole de la FISC dans l’organisation humanitaire REDES DE SOLIDARIDAD (réseaux de solidarité, au Nicaragua).  (lien).

    Redes est situé à Ciudad Sandino, à une heure en bus de Managua ; c’est une ville très jeune ; Nueva Vida est le quartier où Redes exerce ses activités, auprès d’une population marginale et extrêmement pauvre à tous les niveaux.

    Pour fêter mon départ à la retraite en septembre 2011, je me suis inscrite comme bénévole pour toute l’année 2012.

    Mon travail durant toute cette année a consisté à appuyer et conseiller l’établissement scolaire de Redes de Solidaridad sur certains changements que l’institution considérait nécessaires. J’ai aussi été enseignante en 7e année (l’équivalent à la 5e dans le système français) à l’école “San Francisco Xavier” de la Compagnie de Marie à Ciudad Sandino.

    Mon expérience a été très satisfaisante et bien sûr, il y a eu de tout : des moments formidables, des moments durs, désagréables, de solitude, de rires, de dur travail, de joie…et surtout, de découverte de moi-même et des autres, des réalités qui m’entourent que j’ignorais totalement et qui m’ont complètement séduite.

    Barrio Sandino Nicaragua
    Barrio Sandino Nicaragua

    J’ai eu l’occasion de prendre contact réellement avec la pauvreté, je l’ai vue chez mes collègues enseignants, ce qui m’a encore plus impressionnée ; j’ai vécu avec moins de choses et moins de confort qu’en Espagne mais c’est encore beaucoup si je compare avec ceux qui m’entourent et cela me fait comprendre que j’ai de la chance et que je dois remercier la vie que j’ai.

    Parfois, j’avais – et j’ai- du mal à comprendre, à accepter et à assumer les différences dans les modes et rythmes de travail, de vie…et je commets l’erreur de penser que ce qui est correct, efficace et bon est ce que je fais moi ou ma manière de le faire, mais je me force à me rappeler que je suis venue ici pour partager et vivre ensemble.

    Durant tout ce temps, j’ai connu plein de gens qui portent sur le monde un regard différent du mien ; cela m’a fait grandir et vivre au sens le plus large du mot. Certaines de ces personnes sont désormais une part importante de ma vie.

    Je suis revenue en Espagne en janvier 2013, mais au bout de 8 mois, j’ai décidé de retourner dans ce pays, vers ces gens qui ont attrapé mon coeur. Je suis contente, pour moi, c’est la meilleure façon de vivre cette nouvelle étape de ma vie, différemment de celle que j’ai vécue jusqu’à maintenant, pour tout ce que cela comporte de risque, de nouveauté, de différence. On pourrait dire que j’ai trouvé ma place en ce monde pour cette décennie des 60 ans.

    Mon idée est de continuer en 2014 mais cela dépendra de ce que les Parques auront décidé pour moi…car comme le dit le poète latin Virgile “sic volvere Parcae” (ainsi le filaient les Parques).